SCHNEIDER Radio Télévision EXATRONIQUE 210 1970 N°type 18511 série 44685 Affichage 14 tubes Nixie, signe négatif et mémoire par indicateurs (modèle Exa 310 à 12 chiffres) Virgule fixe de 0 à 8 digits. Dimensions : 38 x 31 x 12 cm Poids :5,5 kg Alimentation secteur 220 Volts (127 volts). made in FRANCE Cette machine a appartenu à Paul de Gouy, radio-électricien à Orchies (59). Je dois à Jean-Luc de Gouy l'arrivée de cette machine assez rare qui est l'unique représentante de la technique française de la fin des années 1960. Conçue sur le modèle Sharp Compet 16CS, la calculatrice est assemblée en région parisienne. Merci également à Nigel Tout pour l'article d'Electronics. A voir la complexité de l'électronique, on comprend aisément que cette machine n'est pas survécue à l'assaut japonais. J'ai traduit l'article d'époque que m'a envoyé Nigel Tout et qui permet de mieux comprendre les motivations d'alors. Cependant, Schneider adopte une logique de simplicité basée sur des composants logique Mullard, tous produits par la filiale de Philips à Southampton. La plupart des composants sont notés fin 1969, et début 1970. Combien d'exemplaires ont-ils été fabriqués ? Le numéro de série indique 44685. Je pencherais pour la 44ème semaine, et l'exemplaire 685. Celle de Clermont-Ferrand porte le numéro 44102. La revue administrative de 1970 annonce le début de production du modèle Exa 210. En 1971, Schneider RT sort la EXA 310 P munie d'une imprimante. L'année suivante, Schneider sort du jeu. En 1971, Schneider sera absorbée par Philips. Il existe un exemplaire au musée Lecoq de Clermont-Ferrand que j'ai pu observer en détail en 2006 (fiche sur réseau Pastec). Son numéro de série est 44102 (type 18511). Cette machine était fonctionnelle à l'époque, mais je doute qu'elle le soit aujourd'hui à cause des condensateurs électrolytiques. Une autre personne possède cette même machine, fonctionnelle (n° série 43324). Elles finissent par ressortir des greniers ! Je fais l'hyposthèse que les deux premiers chiffres du
numéro de série correspondent à la semaine de fabrication. Fiche instrument n°6371
|
![]() Daniel
Meunier raconte son expérience chez Schneider. "Chez
Diehl, en 1965, jai rencontré Monsieur Siret, un garçon qui
avait fait HEC, mon collègue de travail. Je faisais la
Normandie, de Lille à Cherbourg, et lui faisait lEst de la
France. Puis il est rentré comme directeur commercial chez
Schneider. Cest lui qui ma dit tu devrais venir chez
Schneider, cest une jeune entreprise qui a du potentiel.
Cétait une machine française, cest pas terrible. Il y avait
le modèle AX 210 et AX 310. Cétait les premières machines
électronique à tube lumineux non imprimante, et la AX 310
avait un bloc imprimante. Cétait des machines de bureau. Jai
été très rapidement nommé directeur régionale à Marseille, la
région PACA, et lorsque Schneider a été racheté par Philips,
très rapidement, elle a dissous le département calculatrices.
Cétait pas extraordinaire au niveau de la facilité de
travail. Dans la division Schneider Radio-Technique à Paris,
il y avait la « division calculatrices ». Cétait la
seule machine fabriquée en France. Elle avait une logique pas
très bien adaptée, pas facilement adaptée au travail. Javais
lexpérience chez Olivetti pour men rendre compte."
(entretien du 8 décembre 2006) |
|||||||||||
|
![]() |
|||||||||||
Le salon français qui présente les entreprises s'appelle le
Salon International de l'Equipement de Bureau et de
l'Informatique. Schneider Radio Techniques lance sa gamme de
cinq machines : - L'EXA 100 à affichage lumineux (3.650 F HT); - L'EXA 110 qui dispose d'une mémoire et qui peut être équipé d'une imprimante MI 10 (3.995 F TH et 5.750 F HT); - L'EXA 120 et sa touche d'extraction des racines carrées, et supporte une imprimante MI 20 (4.950 F HT); - L'EXA 115 MI, équipée d'une imprimante (5.250 F HT); -L'EXA III et SATELLITE SA, qui permet une utilisation de la calculatrice par quatre personnes (5.000 F HT et 1.500 F HT). Au SIEBI de 1970, Schneider recompose sa gamme en proposant un modèle EXA 120 qui comporte une touche d'extraction des racines carrées, pour un coût de 4.300 F HT. C'est à cette occasion qu'est présentée l'EXA 210 au prix de 2.980 F HT. "Il s'agit d'un modèle relativement peu coûteux eu égard à ses possibilités" est-il encore écrit. Par exemple, la CASIO 122 distribuée par LOGABAX coûte 4.200 F HT. En 1972, le salon prend le nom de SICOB. Sources : La Revue administrative, décembre 1969, 1970, 1971 |
![]() |
Electronics/
september
29, 1969, p. 202 (traduction libre mars 2018) Rares sont les sociétés d'électronique en Europe qui s'inquiètent des Japonais en matière de concurrence sur les prix des produits de grande série. Mais une entreprise française a décidé de faire exactement cela sur le marché en pleine croissance des calculatrices de bureau. Ce mois-ci, lors du salon annuel de l'équipement de bureau à Paris, Schneider Radio-Télévision a dévoilé une nouvelle gamme de calculatrices électroniques qui offrent une grande flexibilité et des prix bas. Le modèle de base de Schneider, une machine à quatre fonctions à 16 chiffres appelée l'Exatronique, sera vendue en Europe et aux États-Unis pour environ 600 dollars, soit 300 dollars de moins que le modèle japonais comparable le moins cher. Le
marché
Ce n'est que l'année dernière que Schneider, fabricant de produits de consommation et d'instruments de mesure, a décidé que le marché des calculatrices électroniques était trop attrayant pour être abandonné. Schneider a décidé de construire une calculatrice qui offrirait différentes fonctionnalités et un prix nettement inférieur à celui des machines japonaises. Sinon, qui l'achèterait ? demande Martin Birnbaum, directeur de la division électronique professionnelle de Schneider Electric. Birnbaum dit que, bien que la plupart des Occidentaux supposent que le monopole des calculatrices au Japon soit dû à des coûts de main-d'uvre plus bas, Schneider a trouvé que le travail ne représente qu'une part minime du prix d'une calculatrice. La simplicité de conception était le meilleur moyen de réduire les coûts, dit Birnbaum. Des
économies Le faible prix sur les calculatrices de Schneider résulte d'une série déconomies techniques et d'économies de coûts, pas de façon très nette, mais additionné, tout cela représente des économies importantes pour le client. La mesure la plus improbable a consisté à construire la mémoire de 256 bits de la calculatrice autour d'une ligne de retard en verre identique à celle utilisée par Schneider pour construire les téléviseurs couleurs Secam. L'ensemble de la mémoire coûte moins de 20 dollars à l'entreprise, contre 100 à 150, selon M. Birnbaum, pour ce que paient les entreprises japonaises. Schneider a également pu se débrouiller avec 80 circuits intégrés dans son Exatronique, contre 120 ou plus dans la plupart des calculatrices japonaises. Schneider utilise 20 IC dans la section d'entrée, 50 dans les circuits logiques de calcul et 10 dans l'affichage. Le secret : des onduleurs sextuple sur mesure - fabriqués par la Radiontechnique, filiale française de Philips Gloeilampenfabrieken - au lieu d'utiliser des onduleurs quadruple standard. D'autres économies sont venues de la microprogrammation ultra-serrée dans les différentes fonctions de la calculatrice. |
|
Par comparaison, Hamdi Fouzai, que je remercie, m'envoie
quelques images de son EXA 310. Il s'agit d'une machine de la
troisième génération des calculatrices Schneider RT. Elle
possède 12 chiffres et non plus 14, ainsi qu'une mémoire pour
des dimensions semblables. Par contre l'intérieur contient des
circuits intégrés à large échelle d'intégration, et non plus de
simples CI logiques. Le numéro de série du type est 18513 laisse
penser que la série 185 correspondait aux calculatrices, et 10 à
13 pour les modèles EXA 110 à EXA 310. Le numéro de série est
92076 qui ne permet pas d'approcher une logique par semaine, par
exemple, mais comme il est peu probable que l'entreprise ait
construit 92000 pièces, ce chiffre reste à décoder. Elle
fonctionne toujours avec des tubes nixies. Les composants sont
de marques SGS qui correspond à la filiale franco-italienne qui
deviendra par absorption SGS-Thomson. |
|
![]() |