Cet appareil est un additionneur mécanique de la famille des additionneurs à crosses du type Kummer (1847), lui même dérrivé de l'aditionneur de Caze (1720). Disposant de six colonnes gravées de 1 à 9, le principe repose sur la translation de six séries de crémaillères que l'on fait avancer verticalement vers le bas selon le chiffre que l'on veut additionner. Un stylet (ici absent) permet de sélectionner le chiffre désiré que l'on pose à l'intérieur du crantage. Si l'on arrive au butoir, le sylet vient glisser vers la gauche et engendre une incrémentation sur la crémaillère de gauche. Il faut garder en mémoire le chiffre devant lequel le styleet s'est arrêté, remettre la crémaillère à zéro, puis avancé du chiffre précédemment relevé. Cet exercice demande une certaine maîtrise de l'objet. Avec un peu d'expérience, il devient aussi simple d'utilisation qu'un boulier. En travaillant dans le sens inverse, l'on peut effectuer des soustractions. Une fois l'opération terminée, l'appareil garde en mémoire le résultat, et cela indéfiniment puisqu'il est mécanique. Pour remettre les compteur à zéro, il suffit de tirer sur une tirette qui repositionne tous les indicateurs sur le zéro. |
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Ce magic-brain calculator est un exemple de modèle vendu encore en 1968 dans la revue Science & Vie, n°607. Pour 29,50 seulement, ce qui représenterait aujourd'hui l'équivalent en euros. Aujourd'hui, on imagine mal quelqu'un disposé à acheter 30 euros un simple additionneur mécanique. Pourtant, en 1969, il falait débourser plusieurs centaines d'euros pour pouvoir s'offrir le premier modèle Hewlett-Packard, et une calculatrice mécanique comme l'additionneuse Olivetti coûte 99 euros, et il faut dépenser près de 600 euros pour acheter une calculatrice mécanique avec imprimante.
Ici, l'idée du cerveau est bien marquée. Il en sera de même dans les publicités ventant les premiers modèles de calculatrices électroniques, y compris chez Hewlett-Packard. Cette idée est reprise dans la médaille publicitaire datant des années 1920 ? où il est question du "cerveau d'acier". En fait, cette pièce est en aluminium. Sur l'une des faces, on peut distinguer l'adresse L. Neuman & Cie, boulevard Poissonnière à Paris, vendeur ou fabricant de machines à calculer. Sur l'autre face, un système ingénieux permet de trouver le jour de la semaine d'une date comprise entre 1921 et 1941. |
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